top of page

L'Art.

Pour réaliser sa composition, l'artiste doit choisir ce qu'il éclaire car il est impossible de tout mettre en lumière. La lumière montre du doigt, oriente le regard et met en valeur. C'est par ce procédé que l'artiste parvient à retranscrire une émotion, figer un instant, créer un concept sur un support en 2 dimensions. De plus, les peintres occidentaux ont toujours tenu compte et représenté l’effet de la lumière sur un objet, un personnage ou un paysage. Une maîtrise totale de la juxtaposition des couleurs et des textures va donner du sens à la composition finale. La lumière, présente par le biais des couleurs, modèle le corps ou l’objet, le dessine, le souligne: elle révèle les formes et les volumes. C'est un outil de composition, que l’on fasse un tableau ou une photo, on choisit « sa lumière » comme on choisit son sujet. Le sujet influence le choix de lumière. Faire un tableau ou une photo d’un paysage avec une lumière du matin ou du soir n’a pas la même signification ou le même impact, c’est toute la cohérence d’une photo ou d’un tableau. 

<<L'art a une fonction essentielle qui est de révéler à l'être humain sa grandeur et sa dignité.>>

-Roger Tallibert-

Etude de cas: La lumière dans les tableaux de Georges De La Tour

Lui:

Georges de La Tour, né le 14 mars 1593 à Vic-sur-Seille et mort le 30 janvier 1652 à Lunéville, est un peintre français de l'école lorraine. Artiste au confluent des cultures nordique, italienne et française, La Tour est un observateur pénétrant de la réalité quotidienne. Son goût prononcé pour les jeux d'ombre et de lumière fait de lui l'un des continuateurs les plus originaux du Caravage. Très réputé à son époque, Georges de la Tour sombre ensuite dans l'oubli. Ses œuvres sont dispersées et attribuées à d'autres peintres. Georges de La Tour est redécouvert seulement en 1915, lorsque l'historien d'art allemand Hermann Voss (1884-1969) lui attribue deux toiles du musée des Beaux-Arts de Nantes— grâce à une gravure — et le nouveau-né du musée de Rennes.

Le clair- obscur dans ses oeuvres:

Dans les tableaux de La Tour, la bougie est le plus souvent l’unique source de lumière. 

La flamme qui rayonne constitue une abondante source dont le peintre fait ressentir la puissance et le mystère. C’est l’enfant qui reçoit la lumière de la flamme: il est tout entier lumière, celle qui est offerte à notre regard. C’est le sens métaphorique de la lumière qui nous fascine, le fait que même dans la nuit la plus sombre, il y a toujours des traces de lumière, plus ou moins cachées ou évidentes, nous fait penser que même là où les ténèbres semblent l’emporter, nos yeux sont immanquablement attirés par la lumière, qui est toujours présente, même quand elle se cache derrière des nuages épais. C’est le charme de la lune et des étoiles qui donne un visage nouveau à la nuit, qui dévoile son côté le plus mystérieux et attrayant, qui nous invite à rechercher la beauté qui se cache même dans la nuit la plus sombre et obscure.

'Le nouveau-né' (76 × 91).

'Le nouveau-né' (76 × 91).

Peint vers 1648, et conservé au musée des beaux-arts de Rennes, cette huile sur toile représente une Nativité : la Vierge Marie tient l'Enfant Jésus emmailloté, en compagnie de sainte Anne qui éclaire la scène à la bougie.

L'éducation de la Vierge (84×100,5)

L'éducation de la Vierge (84×100,5)

Frick Collection, New York (USA).

'L'adoraton des Bergers' (107 × 137)

'L'adoraton des Bergers' (107 × 137)

Louvre, Paris.

Etude approfondie de  "L'Adoration des Bergers":

Cas particulier: le trompe - l'oeil

<< Si l'art franchit les siècles et porte témoignage du passé, le seul témoin en est bien la luminosité. >>

-Roger Tallibert-

Trompe-l’œil d’Andrea Pozzo

Trompe-l’œil d’Andrea Pozzo

Église Saint-Ignace-de-Loyola de Rome.

Pere Borrell del Caso, 1874

Pere Borrell del Caso, 1874

Huile sur toile, Madrid.

Galerie décorée de grisailles.

Galerie décorée de grisailles.

Grisailles traitées en trompe-l’œil au château de Tanlay (Yonne).

Le trompe-l'œil est un genre pictural destiné à jouer sur la confusion de la perception du spectateur qui, sachant qu'il est devant une surface plane peinte, se laisse tromper sur les moyens d'obtenir cette illusion.
Le domaine du trompe-l’œil ne se limite pas au tableau ; lorsqu’il en dépasse le cadre, il envahit le mur tout entier et devient une peinture murale. L’architecture y est alors figurée selon les lois de la perspective pour le spectateur. Malgré tout ne confondons pas tromperie efficace et représentation picturale très réaliste: un objet qui sort du cadre et peint sur le bord du tableau est souvent un trompe-l’œil destiné à montrer que le reste du tableau n’en est pas un. Le jeu de l’ombre et de la lumière confirmera la justesse des couleurs, rendant pertinente la représentation d’objets. Leur présence est si trompeuse qu’ils semblent appartenir à l’espace réel du spectateur. L’ombre est reine qui modèle les volumes et les reliefs et répond à sa complice la lumière.

Travaux Personnel Encadrés session 2015.

Camille Dumas & Julien Ranchon.

Première Littéraire- Saint Joseph, Sète (34).

bottom of page